Conférence à Rennes mardi 16 mars 2018

16 Mars 2018 à 20h30 à la MIR : Conférence dans le cadre des journées du 8 Mars avec Marie Jo Bonnet qui exposera sa vision de l’intersectionnalité, thème choisi par la ville de Rennes cette année. Après une brève introduction de FEE,  Marie Jo Bonnet, historienne d’art, militante historique de la cause féministe nous présentera  son exposé  « Convergences et divergences des luttes intersectionnelles: l’exemple de l’homosexualité ». Venez nombreuses !!!

Un espace sera dédié à la dédicace de son dernier livre publié en 2018 « Mon MLF » aux éditions Albin Michel.

Organisé par l’association Femmes Entre Elles- Maison Internationale de Rennes 7, Quai de Chateaubriand, Rennes. Métro : République.

Nouvelles découvertes sur Violette Morris- Conférence à Beuzeville 21 octobre 2017

Normandie.fr

Beuzeville. L’assassinat de la « gestapiste » donne lieu à des questions concernant l’identité de la personne réellement visée.

Près de 80 personnes ont assisté dans la salle du conseil municipal de Beuzeville à la conférence-débat donnée par Marie-Jo Bonnet, auteur de Violette Morris, Histoire d’une scandaleuse (éditions Perrin, 2011) et Alain Corblin, spécialiste du maquis Surcouf, préfacier et commentateur du Journal de Puce alias Simone Sauteur. Le public est venu écouter les conférenciers donner leurs points de vue sur cet étonnant et intrigant personnage de la Seconde Guerre mondiale.

Éléments troublants

Marie-Jo Bonnet remet en cause dans son ouvrage la thèse de « la gestapiste exécutée par le maquis Surcouf », le 26 avril 1944, sur une route de campagne aux environs de Lieurey. Le corps de Violette Morris, celui de M. Bailleul (un boucher de Beuzeville) et ceux de quatre autres occupants de la voiture, dont deux jeunes enfants, avaient été retrouvés criblés de balles. Après une enquête détaillée et fouillée, Marie-Jo Bonnet avait apporté des éléments troublants mettant à mal certains écrits précédents. Dans les documents allemands retrouvés après guerre notamment, aucun ne mentionnait l’argent versé à Violette Morris, pratique plus que courante alors.

Le charcutier visé ?

Au fil de cette conférence, et notamment après les derniers éléments mis en lumière par Alain Corblin, documents à l’appui, l’hypothèse que ce fut le charcutier qui était visé prit de l’épaisseur, même si dans la salle, certains auditeurs ont fortement contesté cette version.

L’histoire fera débat quelque temps encore !

Marie-Thérèse AUFFRAY (1912-1990) Exposition à l’ Orangerie du Sénat 24 août – 4 septembre 2017

Marie-Thérèse Auffray-Autoportrait, 1958, col. privée
Marie-Thérèse Auffray-Autoportrait, 1958, col. privée

Exposition organisée par l’Association Marie-Thérèse Auffray.

C’est une grande chance qui nous est offerte ici de pouvoir redécouvrir l’œuvre de Marie-Thérèse Auffray. Elle fait partie de ces artistes singuliers qui ont secoué le sommeil du monde avec ce regard si particulier qu’elle jette sur les animaux, les fleurs et les gens.
On est donc ravi que le pouvoir agissant de sa peinture ait suscité le désir de fonder une association autour de son œuvre, d’organiser des expositions et de réaliser un catalogue, tout en étant étonné qu’elle soit restée dans l’ombre si longtemps.
Est-ce parce qu’elle a évolué hors des sentiers battus, développant un expressionnisme figuratif au moment où s’imposait en France l’abstraction ? Peut-être aussi a-t-elle pâti d’être une femme dans un milieu artistique largement dominé par les avant-gardes masculines. Et peut-être aussi s’est-elle volontairement mis à l’abri des diktats de tous ordre pour suivre son propre chemin de vie. Qui sait ? Nous sommes loin d’avoir percé tous ses mystères.

Une chose est frappante en tout cas dans cette aventure artistique si secrète, c’est la liberté avec laquelle elle est restée fidèle à elle-même. La mort de son père, à l’âge de huit ans, y est certainement pour quelque chose. Obligée de trouver appui en elle-même, elle a développé une indépendance d’esprit qui s’est exprimée dans sa vie comme dans son style, dans ses thèmes de prédilection et son regard sur le monde marqué par une conscience politique aigüe.
Est-ce la vision horrifiée des déportés de retour des camps qui a exacerbé chez elle cette sensibilité à la souffrance humaine. « Ceux qui n’ont pas senti leurs entrailles se déchirer en regardant passer les survivants des camps de concentration sont indignes de l’humanité », écrivait-elle en 1951.

Mais c’est peut-être aussi son homosexualité assumée dans un monde intolérant qui lui a donné ce regard implacable sur la comédie sociale qui rend ses portraits si décapants. Elle travaille la pâte comme elle travaille les consciences. Sans complaisance. Et sans illusion sur le milieu artistique des années cinquante si fermé aux femmes artistes. Avec le courage des résistantes et avec l’énergie d’une artiste authentique qui a misé sur la capacité de son œuvre a parler aux générations futures.

Marie-Jo Bonnet, préface au Catalogue de l’exposition en vente sur place (10 euros)

Il y a 40 ans, la manif « contre la répression de l’homosexualité » de juin 1977 était autrement plus courageuse et.. féministe

photo: Anne-Marie Faure-Fraisse
photo: Anne-Marie Faure-Fraisse
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Benoît Zagdoun
France Télévisions

Mis à jour le 24/06/2017 | 07:24
publié le 24/06/2017 | 07:13
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C’était il y a quarante ans, presque jour pour jour. Le samedi 25 juin 1977, à Paris, une poignée de manifestants foulent le pavé de la place de la République à la place des Fêtes. Ils défilent contre la répression de l’homosexualité, participant ainsi à la toute première Marche des fiertés LGBT de France. L’appel à manifester avait été lancé par le Mouvement de libération des femmes (MLF) et le Groupe de libération homosexuelle (GLH). A l’occasion de la Gay Pride, samedi 24 juin à Paris, deux militantes féministes de la première heure, Marie-Jo Bonnet et Anne-Marie Faure-Fraisse, racontent cette manifestation historique à laquelle elles ont participé.
« J’ai le souvenir d’une manifestation très joyeuse »

« Il ne faisait pas très beau… On était à peu près 300. Ce n’était pas énorme », se souvient Marie-Jo Bonnet. « Mais il ne faut pas oublier qu’à cette époque-là, on n’existait pas. C’était le tout début du mouvement d’émancipation. On était encore les anormaux. Il faut bien comprendre à quel point c’était audacieux de faire ça », insiste l’historienne, qui ajoute toutefois : « Ça s’est très bien passé. » Continuer la lecture de Il y a 40 ans, la manif « contre la répression de l’homosexualité » de juin 1977 était autrement plus courageuse et.. féministe

Café des femmes : Le Mouvement de Libération des Femmes par celles qui l’ont vécu

Café des femmes de l'association Souffles d'elles
Café des femmes de l’association Souffles d’elles

Dans le cadre du Mois du documentaire, l’association Souffles d’Elles et l’association Bobines Plurielles présentent Le Café des femmes de Marie-Jo Bonnet, le samedi 26 novembre à 14h à la BnF.
Organisé par l’Association Souffles d’Elles depuis 2005, le Café des femmes a d’abord eu lieu à la Coupole, un dimanche par mois, autour de créatrices invitées à présenter leur travail. En 2010, l’association a fêté les 40 ans du Mouvement de libération des femmes au Café l’Hélicon, en consacrant cinq séances spéciales au « MLF par celles qui l’ont vécu ». Chaque invitée y présentait son action pendant vingt minutes avant d’ouvrir le dialogue avec la salle. Les séances étaient conçues et animées par Marie-Jo Bonnet. Dans ces enregistrements vidéo réalisés sur le vif, on retrouve l’atmosphère de créativité si intense du MLF des années 1970-1975.

L’association Bobines Plurielles qui organise cette projection, met actuellement en place la plate forme de ressources numériques, “Bobines féministes” qui se propose de partager, dans une perspective scientifique et pédagogique, des connaissances renouvelées sur l’histoire de l’audiovisuel féministe – et au delà, de l’audiovisuel militant et du mouvement féministe, en France dans les années 1970. C’est donc tout naturellement qu’elle a choisi de montrer ce film qui a la même volonté de rendre visible cette période de l’histoire du féminisme.

En hommage à Françoise Collin, disparue en 2012, la projection sera centrée sur la séance du Café des femmes du dimanche 28 mars 2010, consacrée aux premiers journaux : le Torchon Brûle, Libération des femmes année zéro, Les Cahiers du Grif et Sorcières, avec Françoise Collin, Jacqueline Feldman et Xavière Gauthier.

Le Café des femmes
réalisé par Marie-Jo Bonnet
Production : Association Souffles d’Elles
France, 2010
115 minutes, VF
Informations pratiques :
Réservation obligatoire auprès de bobines.plurielles@gmail.com

La séance a lieu le samedi 26 novembre 2016 de 14h à 18 h à la Bibliothèque nationale de France en salle 70.
Accès par le hall Est.
Accès à la BnF
Lignes 6 (Quai de la gare), ligne 14 et RER C (Bibliothèque François-Mitterrand)
Bus
Lignes 89, 62, 64, 132 et 325

http://www.moisdudoc.com/spip.php?rubrique90&IDSeance=2601
Programme des cinq cafés de 1h50 chacun
Dimanche 28 Février 2010 : L’émergence du MLF – avec : Emmanuèle de Lesseps, Christine Fauré, Liane Mozère – Durée : 1h44’
Dimanche 28 mars 2010 : les premiers journaux : Le Torchon Brûle, Libération des femmes année zéro, Les Cahiers du Grif, Sorcières, avec : Jacqueline Feldman, Françoise Collin, Xavière Gauthier. – Durée : 1h55’
Dimanche 25 avril : La liberté sexuelle : Autour de « Histoires d’A » avec Marielle Issartel et Charles Belmont (dans la salle), et Marie-Jo Bonnet, (Gouines Rouges, FHAR et Homosexualité). – Durée : 1h52’
Dimanche 30 mai : Créatrices – Cinéma, arts, vidéo : Musidora, Videa, les plasticiennes : Avec Raymonde Arcier (pour ses collages et tricotages géants), Anne-Marie Faure-Fraisse (Videa) et Françoise Flamand pour Musidora. Durée : 1h53’
Dimanche 20 juin : la révolution culturelle et symbolique des femmes. Avec Roseau Grange, et Rosi Braidotti. Durée : 2h.