Articles de Marie-Jo Bonnet

Féminismes:

« Les milices wokes ont-elles tué le débat ? » La Décroissance, 1er novembre 2023-n°204.

On m’a cancellée pour avoir refusé de faire de Violette Morris un héroïne transexuelle”, Marianne, 21-09-2023.

Barbie, sous couvert de critique du patriarcat, une véritable entreprise de décervellage féminin”, Marianne, 27-07-2023.

Les intellectuelles et la vie”, in Daniel Salvatore Schiffer, Repenser le rôle des intellectuels, Ed. De L’Aube, 2023.

« Le Torchon brûle », Féminismes En Revue, https://femenrev.persee.fr/temoignage-marie-jo-bonnet

Ingrates, nos filles néoféministes nous interdisent-elles de parler après la ménopause?”, propos recueillis par Etienne Campion, Marianne, 4-10-2022.

Ce que provoque la peur d’être traité de “transphobe”, Le Figaro, 26 mai 2021.

Nicole Athea et Marie-Jo Bonnet, “Devenir parents sans GPA”, in Dir. Martine Ségalen et Nicole Athea, Les marchés de la maternité, Odile Jacob, 2021. ISBN 978-2-4150-0033-2

« La maternité à tout prix… Le débat français sur la « PMA pour toutes », traduction italienne Dir. Silvia Guerini, PMA Procreazione Medicalmente Assistita, Dalla riproduzione artificiale animale alla riproduzione artificiale unmana, Transumanesimo e produzione del vivente, Ed. Novalogos, 2020.

« Pour un renouveau éthique » In Anthologie de textes féministes sur   la procréation médicalement assistée et la GPA pour Mimesis, 2019 (Laura Corradi, Silvia Nicolaï) (texte « long »)- « La maternité à tout prix… Le débat français sur la « PMA pour toutes » de septembre 2019, Silvia Guerini, Per un rinnovamento etico, Traduzione a cura di Silvia Niccolai, 2018.

Per un rinnovamento etico, Traduzione a cura di Silvia Niccolai, 2018,

 “Quali alternative etiche alla riproduzione assistita?”, Meccanici I miei occhi nati un laboratorio, ortica editrice, 2019.

Le MLF, une structure ouverte”, Nouvelle Revue Littéraire, octobre 2018.

« Un nouveau matricide », in Le progrès m’a tuer, Leur écologie et la nôtre, Le Pas de côté L’échappée éditions, 2016.

« Un rêve de Simone de Beauvoir « très  différent des autres », L’homme et la société, n° 179-180, janvier-juin 2011.

« Une mort très douce », n° spécial sur « La transmission Beauvoir, Les Temps Modernes,  janvier-mars 2008, n°647-648. Pp. 324-334.

« L’initiatrice », Revue des Lettres et de Traduction, Université de Kaslik (Liban), Faculté des Lettres, n°12-2006 Kaslik.

« Révolution et/ou réformisme homosexuel dans les années 1970 », actes du colloque CLF à la Mairie de Paris, 23 octobre 2010. 

« MLF// Une édition des « Textes premiers » peu éclairante », Lesbia mag, mars 2010

« De la libération des femmes à l’institutionnalisation d’un féminisme bon chic bon genre » et « Voir au-delà de la loi phallique », Actes du colloque Sexe et Genres, Presses Universitaires du Mirail, Toulouse, 2003.

« La relation entre femmes : un lien impensable ? », in « L’un et l’autre sexe » Dir. Irène Théry, Esprit, mars-avril 2001

« Les noces entre la pensée et la vie », Voix Féministes n°7, La recherche sur les lesbiennes.
Enjeux théoriques, méthodologiques et politiques, sous la direction de Denise Veilleux,
Institut canadien de recherches sur les femmes, avril 1999.

Et « Vingt-cinq ans d’études féministes, L’expérience Jussieu », Cahiers du CEDREF, Université Paris 7-Denis Diderot, juin 2001.

« La Lesbienne dans Le Deuxième Sexe : un universalisme sans universalité », Colloque « Le cinquantenaire du Deuxième sexe », Eischatt. Communication censurée par Ingrid Galster, publiée dans Etudes francophones, Vol. XVI, n°1, printemps 2001 (Etats Unis, Université de La Fayette) + Lesbia magazine, avril et mai 2002. Traduit en espagnol in Orientaciones, n°4, Madrid, 2003.

« La reconnaissance du couple homosexuel : normalisation ou révolution symbolique ? » in  Lien sexuel, lien social. Sexualités et reconnaissance juridique, Supplément au bulletin de l’ANEF n°29, Toulouse, Printemps-été 1999.

ÉROS LESBIEN

Le clitoris ou « le mépris de l’homme ». Retour sur une double castration”, Figures de la psychanalyse, 2022/1, n°43.

Éros lesbien, figure du pastout”, colloque « Penser le sexuel », 11 mars 2017, Revue Figures de la psychanalyse, 1/2018.

Ravissement, Psychanalyse en extension, Colloque Du désir à l’extase, Dimanche 19 novembre 2023.

Éros portraitiste dans Carol de Todd Haynes d’après Patricia Highsmith et Portrait de la jeune fille en feu de Céline Sciamma, Actes du colloque « Les désirs au féminin dans la littérature et les arts de l’Antiquité à nos jours », Université Bordeaux-Montaigne, 2024.

« La lesbienne est l’archétype de la femme libre », Elle, 18 janvier 2013. Interview d’Isabelle Duriez (8.000 s)

« L’Histoire des lesbiennes est-elle tabou ? » in L’Histoire sans les femmes est-elle possible, Dir. Anne-Marie Sohn et Françoise Thélamon, Paris,  Perrin, 1998.

« De l’émancipation amoureuse des femmes dans la cité, Lesbiennes et féministes au XXè siècle », Les Temps Modernes, n° 598, mars-avril 1998.

ARTS

“Aline Dallier”, in Diana Quinby, Des femmes dans l’art – Hommage à Aline Dallier, Catalogue de l’exposition à la galerie Arnaud Lefbvre, 2022.

Le statut des femmes artistes aujourd’hui, L’Insatiable, avril 2018, : https://linsatiable.org/Le-statut-des-artistes-femmes-1651

Hubert Robert (1733-1808). Un peintre visionnaire (Paris – 2016), Encyclopédia Universalis, 2017.

Charlotte Calmis” in Christine Bard et Sylvie Chaperon, Dictionnaire des féministes, France – XVIIIe – XXe siècle, Puf, 2017.

« Regards de femmes… au temps de l’impressionnisme », in Dir. Judith Cernogora, Catalogue Portraits de femmes, musée de Vernon, éditions Point de vues, 2016.

Marie-Josèphe BONNET, « ÉLISABETH LOUISE VIGÉE LE BRUN (exposition)  », Encyclopædia Universalis [en ligne], URL : http://www.universalis.fr/encyclopedie/elisabeth-louise-vigee-le-brun/

« Le défi d’Arachné ou le féminin réparateur », catalogue Mireille Honein, Métamorphoses, Galerie Janine Rubeiz, Beyrouth, Liban, 2010

« L’avant-garde, un concept masculin ? », in Guillaume Bridet et Anne Tomiche (dir.), Itinéraires-LTC, n° 1, « Genres et avant-gardes », Paris, L’Harmattan, 2012.

« Un rêve de Simone de Beauvoir « très  différent des autres », L’homme et la société, n° 179-180, janvier-juin 2011.

« Création, procréation, le processus créatif au féminin », La Naissance – Histoire, cultures et pratiques d’aujourd’hui, sous la direction de René Frydman et Myriam Szejer, Albin-Michel, 2010, pp. 91-100.

« À la conquête de la quatrième dimension », in E. Artaud et J. Fayard, Sculpture au féminin, Autour de Camille Claudel, Thalia Édition, 2010.

« Du sans-valeur au sans-prix », Entretien avec Christine Jean, area revues, n°18 printemps 2009

« La reconnaissance des femmes artistes- Réflexions sur la transmission symbolique », Colloque de Cerisy-la-Salle (50), aout 2008.

« Séraphine Louis, dite de Senlis, un génie singulier », Lesbia mag n°285, novembre 2008.

« Camille Claudel, “suicidée de la société“? Persée et la Méduse ou les conséquences dramatiques du clivage femme – artiste » Actes du colloque de Cerisy Regards croisés sur Camille Claudel, juillet 2006, Ed. L’Harmattan, 2008.

– « Âmes blessées, Lames blessantes, Autour de Paloma Navares et de “La jeune fille sans mains” », Colloque « Corps de femmes en écritures », Toulouse, 1er juin 2006.

« Art, utopies et féminismes sous le règne des avant-gardes », Colloque, Utopies féministes et expérimentations sociales urbaines, Tours, 8-9 mars 2006.

« Ars femina, entretien avec Isabelle Gaulon », et « Claude Cahun et Marcel Moore (Suzanne Malherbe), C.C. et M.M. », Arearevue,  n°10, été 2005.

articles « Rosa Bonheur », « Marie Laurencin », « Marie de Sévigné », « Suzanne Valadon », « Elisabeth Vigée Le Brun », dans Paris, Au nom des femmes, Ed. Descartes et Cie, 2005.

« Charlotte Calmis, Mémoire présente d’un langage futur », Dir. Levaillant, Actes du Colloque Les écrits d’artistes depuis 1940, Ed. IMEC, 2004

« Autoportrait de Berthe Morisot », Clio, « Femmes et Images », n°19, printemps 2004.

« De l’ombre aux Lumières – La révolution identitaire des femmes peintres du XVIIIe siècle », Les Femmes dans la Révolution française, éd. Autrement, 2003.

« L’autoportrait féminin comme manifeste politique, XVIIIe-XIXe siècles », Revue d’Histoire Moderne et Contemporaine, 49-3, juillet-septembre 2002, Belin.

«Gisèle Prassinos ou la joie enfantine de transgresser les interdits», Desmos, été 2000.

(dir.) « George Sand, Jeanne Coppel, Ida karskaya, Charlotte Calmis : les filiations inattendues du collage, de la couleur et de la création », catalogue d’exposition, Musée de Châteauroux, 20 octobre – 31 décembre 1995.

HISTOIRE (féminisme-Homosexualité-Résistance-Déportation)

“Messieurs, laissez-moi, vous allez me tuer!”. La mort de Jean Desbordes, alias Duroc, Préface à la réédition de Jean Desbordes, Les Forcenés, Interstices Editions, 2022.

« L’amitié féminine à Birkenau : de la survie à la « sororité » citoyenne trans-familiale », Université d’été d’ARES – « Echange des cultures et Génocides » Du 11 au 13 juillet 2018. http://www.memoire-sexualites.org/marie-jo-bonnet-lamitie-feminine-a-birkenau-de-la-survie-a-la-sororite-citoyenne-trans-familiale/

Ruth “mère-porteuse” de sa belle-mère Noémi”, L’Etonnante histoire des Belles-mères, sous la direction de Yannick Ripa, Belin, 2015.

« Ce ne sont plus des seins ce sont des martyrs ! » Approche de la sexualité concentrationnaire, Colloque “Le corps à l’épreuve de la déportation”, Dir. Cathy Leblanc, Université catholique de Lille, 12-14 mars 2014, Geai bleu éditions, 2016. ISBN: 978 2 914 670 814

Robert Catalan, Le mystérieux “Robert de l’Eure”, Patrimoine Normand, n°89, avril, mai juin 2014, pp. 66-69.

« Violence symbolique, violence fantasmée, l’exemple de la « scandaleuse » Violette Morris (1893-1944),  actes du colloque « Penser la violence des femmes »- 17 et 18 juin 2010 – organisé par Coline Cardi et Geneviève Pruvost- Université Diderot Paris7.

« Robert Générat (1910-1978), résistant et agent de renseignement militaire à Deauville », La Dépêche, n° 47, novembre 2011.

« La résistance à Lisieux pendant la seconde guerre mondiale », (conférence à la médiathèque de Lisieux, 2 octobre 2010), publié en 6 n° dans L’Éveil de Lisieux, été 2011.

« Révolution et/ou réformisme homosexuel dans les années 1970 », actes du colloque CLF à la Mairie de Paris, 23 octobre 2010. 

« L’homosexualité et son image au camp de concentration de Ravensbrück », R/esistenze lesbiche nell´Europa nazifascista, a cura di Paola Guazzo, Ines Rieder e Vincenza Scuderi, Ed. ombre corte/documenta, Verona, (Italie) 2010.

« Harvey Milk – San Francisco – Paris : Histoires parallèles », Lesbia mag n° 291, juin 2009.

« Déportation des lesbiennes… entre stigmatisation et tabou», Lesbia magazine, novembre 2005 et revue Treize, n° 63 printemps 2006, Montréal.

Anne-Marie Grélois / Fauret

Anne-Marie Grélois ( à droite) et Marise manifestant en 1971 (photo Elie Kagan)

Manuscrit inédit d’Anne-Marie Grélois (archives Marie-Jo Bonnet):

Le FHAR, théories et tendances

L’apparition et le développement du FHAR furent si rapides que nul ne se soucia d’analyser les raisons pour lesquelles son mode d’action principal fut le sabotage. Nous gambadions comme des enfants qui, en guise de ballons, auraient joyeusement brandi des bombes à hydrogène. En effet, de par notre lutte contre la famille et contre une sexualité biologisée, nous étions le désordre, l    la catastrophe, l’événement explosif caractéristique d’une métamorphose par et dans la désintégration. 

Notre premier slogan, déjà, mettait en lumière ce trait fondamental : NOUS SOMMES UN FLÉAU SOCIAL !

Ainsi la force du FHAR devait essentiellement résider dans sa capacité de refus. Nous n’étions jamais aussi déterminés que lorsque nous décidions d’aller perturber manifestations et discours de ceux dont la parole rencontre l’approbation d’un groupe social, quel qu’il soit, médecins, prêtres, hommes politiques, tout nous était bon.

Il n’est donc pas surprenant que nous nous soyons retrouvés assez nombreux salle Pleyel où Ménie Grégoire avait organisé une émission sur l’homosexualité, transmise en direct sur Europe n°I. Ce dernier point surtout nous intéressait car nous étions décidés à passer sur les ondes; Filles et garçons s’étaient d’abord sagement installés aux premiers rangs de la salle où abondaient retraités des deux sexes et bourgeoises désœuvrées dans la mesure où l’émission, style Aujourd’hui Madame, avait lieu dans l’après-midi…. »

Les Deux Amies –

Les Deux Amies par Tamara de Lempicka, 1923.

Cette oeuvre aux dimensions imposantes (1m30 sur 1m60) représente uns scène d’amour et d’orgasme dans une ville « cubiste » qui marque un tournant dans l’histoire de la représentation du couple de femmes.

Pour la première fois, en effet, le couple est montré dans la cité, intégré au monde civilisé moderne et non plus dans l’alcôve, le harem ou le monde sauvage et mythologique de la forêt. Derrière les deux femmes se dressent des immeubles modernes traités de manière cubiste qui contrastent curieusement avec la paix charnelle qui émane des deux femmes aux corps puissamment architecturés. En fait, tout le tableau est construit sur le contraste entre la cité cubiste aux angles aigus et aux lignes brisées, et les corps des femmes traités en courbes et en volumes. Contraste, ou plutôt mise en perspective, si l’on se réfère au  titre de Perspective sous lequel le tableau fut exposé. La cité est-elle brisée parce qu’elle refuse toujours de reconnaître l’amour entre femmes ? Une cité à l’univers d’autant plus chaotique que s’impose à nous, avec une majesté presque impudique, l’orgasme pacifiant des amantes .

(Extrait de Les Deux Amies, essai sur le couple de femmes dans l’art, Editions Blanche, 2000, p. 199.)

Inauguration des allées Andrée Jacob et Eveline Garnier square Louvois, Paris 2e

Andrée Jacob par Chériane

Je remercie la Mairie de Paris et particulièrement Catherine Vieu-Charier, adjointe à la Maire de Paris chargée de la mémoire et du monde combattant, ainsi que M. Jacques Boutault, maire du 2e arrondissement, d’accueillir dans le square Louvois Andrée Jacob et Eveline Garnier, deux grandes actrices de notre histoire qui ont étonnamment disparu de notre mémoire collective.

Merci de faire acte de justice, non seulement pour l’histoire des femmes mais aussi pour l’histoire de la résistance en France, et plus spécialement de ce cher Paris où elles sont nées, ont vécu et ont travaillé toute leur vie. Savions-nous qu’Andrée Jacob est à l’origine des panneaux présentant les monuments et sites principaux de la capitale ?

Il faut dire qu’Andrée Jacob le connaissait bien, l’ayant arpenté dans tous les sens sous l’Occupation comme secrétaire de Claude Bourdet, qui était monté dans la capitale en juillet 1943 pour diriger le réseau Noyautage des Administrations Publiques (NAP).

Le fait qu’elles vivaient ensemble rue Rousselet dans le 7e arrondissement, et qu’elles se sont connues avant l’Occupation, dans le cercle de Jacques Maritain, l’oncle d’Eveline, y est pour quelque chose. Ce milieu de catholiques de gauche donnera naissance à Témoignage chrétien et au numéro spécial sur l’antisémitisme sorti en pleine occupation. Andrée Jacob est évidemment bien placée pour être alertée et organiser la résistance. Elle conduira ses parents en zone sud, dans la maison de Buissière ou habite la famille d’Eveline Garnier, ne portera jamais l’étoile jaune, et fabriquera des faux papiers pour les Juifs de son entourage. Ariane Lévery, présente parmi nous aujourd’hui, a pu bénéficier de ces papiers qui lui ont sauvé la vie, ainsi qu’à sa mère. Elle est d’ailleurs venue avec.

A partir de 1943, le travail s’intensifie. Il s’agit de préparer la libération en protégeant les membres de l’administration publique résistants. Sans ce travail incessant de ces chevilles ouvrières de la Résistance, il n’est pas certain que de Gaulle aurait pu s’appuyer de manière aussi confiante sur une administration épurée qui posera les fondement du nouvel Etat français.

Grâce à leur sang froid, quand un certain matin d’avril 1944, la Gestapo est venue frapper à leur porte, elles ne furent pas arrêtées et purent ainsi reprendre le flambeau de la direction du réseau Nap en juin 1944, à la suite des arrestations ses chefs. S’occuper de la logistique, de la gestion des fonds, de la récolte et distribution des quelques 600 lettres échangées quotidiennement entre les différents centres de décision de l’insurrection parisienne, sans oublier la protection des archives, cachées aux Archives nationales ou travaillait Jacqueline Chaumié.

Elles représentent l’armée invisible des femmes sans lesquelles la Résistance n’aurait pas été en mesure de préparer et réussir l’Insurrection parisienne.

© Jean-Georges Jaillot-Combelas

Puisque nous sommes en face de la Bibliothèque nationale, Rappelons l’acte de bravoure d’Andrée Jacob qui l’a libérée à la tête d’un peleton FFI et fait arrêter Bernard Faye au moment où il allait s’évader vers les Etats Unis avec des fichiers importants, comme elle le raconte dans son témoignage conservé aux Archives nationales.

Après la Libération, un autre travail tout aussi essentiel les attendait au ministère des Prisonniers, déportés et rapatriés, dresser un premier fichier des disparus, et participer à la Mission dirigée par l’historienne Olga Wormser sur l’identification, la localisation et la recherche des déportés de France. Elle participera aussi à la constitution de la documentation pour le film Nuit et brouillard d’Alain Resnay.

Il aura donc fallu 75 ans, pour que ce couple de pionnières du devoir de mémoire et de la valorisation du patrimoine, ce couple de femmes résistantes mystérieusement rayées de l’histoire en dépit de leur état de service prestigieux, soit enfin honorées par notre cité de Paris.

J’espère que les jeunes pourront désormais puiser auprès d’elles la force de résister à l’oppression sous toutes ses formes (politique, religieuse, technologique) pour participer au renouveau si nécessaire de notre monde. Marie-Jo Bonnet, 29 août 2019

Conférence à Rennes mardi 16 mars 2018

16 Mars 2018 à 20h30 à la MIR : Conférence dans le cadre des journées du 8 Mars avec Marie Jo Bonnet qui exposera sa vision de l’intersectionnalité, thème choisi par la ville de Rennes cette année. Après une brève introduction de FEE,  Marie Jo Bonnet, historienne d’art, militante historique de la cause féministe nous présentera  son exposé  « Convergences et divergences des luttes intersectionnelles: l’exemple de l’homosexualité ». Venez nombreuses !!!

Un espace sera dédié à la dédicace de son dernier livre publié en 2018 « Mon MLF » aux éditions Albin Michel.

Organisé par l’association Femmes Entre Elles- Maison Internationale de Rennes 7, Quai de Chateaubriand, Rennes. Métro : République.