Le collages, La femme dans la Cité (1976) est actuellement exposé à la galerie Arnaud Lefebvre, rue des Beaux-arts à Paris dans le cadre de l‘Hommage à Aline Dallier, grande pionnière de la critique et de l’histoire de l’art des femmes.
Rencontre à la Galerie Arnaud Lefèbvre, rue des Beaux Arts à Paris, le 9 mars 2022, dans le cadre de l’Hommage à Aline Dallier (1927-2020), pionnière de la critique artistique féministe et historienne de l’art des femmes. Commissaire de l’exposition, Diana Quinby.
Interventions des artistes et historiennes d’art: Christine de Buzon pour le groupe Femmes/arts et Françoise Eliet, Cristina Martinez, Mathilde Ferrer, Thérèse Ampe-Jonas, Eugénie Dubreuil, Françoise Py, Anouk Chambart, ean-Clarence Lambert, Claude Bauret-Allard, Danièle Blanchelande, Liliane Camier, Dorothée Selz, Vincent Enjalbert.
Un catalogue est édité. Avec les exposantes : Thérèse Ampe-Jonas, Claude Bauret Allard, Danièle Blanchelande, Bernadette Bour, Charlotte Calmis, Liliane Camier, Christiane de Casteras, Colette Deblé, Françoise Eliet, Esther Ferrer, Monique Frydman, Aline Gagnaire, Hessie, Sara Holt, Françoise Janicot, Monique Kissel, Maria Klonaris et Katerina Thomadaki, Marie-Rose Lortet, Léa Lublin, Milvia Maglione, Cristina Martinez, Vera Molnar, ORLAN, Aline Ribière, Dorothée Selz, Nancy Wilson-Pajic, Nil Yalter.
et les témoignages de personnes qui ont connu Aline Dallier-Popper :(Dominique Berthet, Marie-Jo Bonnet, Christine de Buzon, Daniel Danétis, Fabienne Dumont, Mathilde Ferrer, Jean-Clarence Lambert, Gilbert Lascault, Gloria Orenstein, Françoise Py, ainsi que de plus jeunes chercheurs-euses pour qui les écrits d’Aline Dallier ont été importants (Zélia Bajaj, Anouk Chambard, Vincent Enjalbert, Franny Tachon). Le catalogue intègre également la version intégrale d’une interview d’Aline Dallier, réalisée en 2009 par Diana Quinby. Dans un entretien récent, l’artiste Tania Mouraud raconte sa longue relation amicale avec Aline Dallier, qui remonte au début de leurs carrières respectives.
Permettez moi de commencer par remercier les artistes qui ont tant œuvré pour l’émancipation. Dans l’indifférence parfois, l’incompréhension mais toujours en suivant leur lumière intérieure. Je suis heureuse de leur rendre hommage par cette grande exposition féministe qui a pu se réaliser dans la ville de Rennes grâce au soutien de Mme Nathalie Appéré, maire de Rennes, et à toute l’équipe du musée dirigée par Anne Dary et aujourd’hui Jean-Roch Bouiller. Rennes, et la Bretagne, se mettent ainsi à l’avant-garde de la reconnaissance des femmes artistes.
Je remercie
le comité scientifique qui m’a accompagnée dans l’élaboration du projet, et qui
a été un lieu chaleureux d’échanges et de réflexion très dynamisant. Je crois
que la relève est assurée.
Un merci
spécial à François Coulon, que j’ai rencontré il y a plusieurs années au musée
alors que je réalisais un Guide des femmes artistes dans les musées de France
et qui a eu l’idée de me proposer cette exposition.
Merci aussi à
Valérie Richard qui a assuré le secrétariat des demandes de prêt avec tant de
compétence avec Macha Paquis, jeune normalienne.
Les éditions
Ouest-France, étaient tout naturellement désignées pour publier le catalogue.
Mathieu Biberon, directeur éditorial et Alice Ertaud, ont réalisé avec
enthousiasme cet ouvrage qui sera la mémoire de l’exposition.
Je suis heureuse d’avoir pu rassembler un ensemble d’œuvres majeures réalisées par les plus grandes artistes, de Camille Claudel à Louise Bourgeois en passant par Elisabeth Vigée Le Brun, dont l’autoportrait en train de peindre a été peu montré en France. En tout 80 œuvres de femmes, du Moyen Age à nos jours, qui sont unies et mises en espace par Eric Morin, dans une perspective émancipatrice.
Le statut des
femmes artistes a fait l’objet, on le sait, d’un long combat. Et pour mieux en
comprendre toutes les implications, nous avons choisi l’organiser l’exposition
autour de cinq grands axes, qui représentent chacun un courant porteur. Comment
se libérer de sa condition féminine en bravant les interdits ? Comment le
portrait et l’autoportrait contribuent à changer l’image sociale des femmes en
oeuvrant pour la reconnaissance des artistes ? Comment les artistes ont
lutté contre les clichés de l’art féminin au point de révolutionner la
tapisserie ? La question de la spiritualité en art comme source d’énergie
créatrice, et enfin la trop prégnante question des violences subies ou comment les
transformer par l’activité artistique pour renaître en sortant du statut de
victime.
Nous voyons
ainsi que les femmes artistes ont réalisé un travail symbolique essentiel, qui
nous concerne tous et toutes et qui se déploie dans l’histoire depuis les
premières visionnaires du Moyen Age, jusqu’à ce Baby carriage de la japonaise Chiharu Shiota.
Nous sommes
en effet en présence d’une exposition de dimension internationale, avec des
artistes issues de nombreux pays, qui permet de réévaluer l’apport des femmes
dans le champ artistique. Nous espérons ainsi remettre en cause la logique d’une histoire de l’art fondée sur les
ruptures avec le passé. Les femmes sont novatrices dans l’emploi des matériaux
non nobles, dans le refus des clivages, l’ouverture à d’autres spiritualités et
le désir d’exprimer un point de vue personnel sur le monde.
Avant de passer la parole à l’association
Histoire du féminisme à Rennes et à H/F Bretagne, j’aimerai dire pourquoi je
leur ai proposé de chanter l’Hymne du MLF au
cours du vernissage. Comme beaucoup d’entre vous, j’ai été bouleversée
d’entendre la chorale de 600 femmes chanter dans le stade de Rennes lors de la
coupe du monde féminine de football cet hymne que j’ai tellement chanté lorsque
j’étais au MLF. Il fait partie de mon cheminement dans la découverte des femmes
artistes, et de ma prise de conscience
de l’inégalité de statut homme-femmes qui les a tant marginalisées. C’est
auprès de Charlotte Calmis notamment et de son association La Spirale que je me
suis éveillée à toutes ces questions, découvrant à quel point l’art est
certainement l’avenir du féminisme dans sa capacité à élaborer un nouveau point
de vue sur le monde et à nous le faire partager.
Je souhaite que cette exposition ouvre de nouveaux chemins d’émancipation dont nous avons tant besoin aujourd’hui.
Le musée des Beaux arts de Brest, dirigé par Sophie Lessard, organise une exposition en liaison avec celle du Musée des Beaux-arts de Rennes dédiée aux Créatrices, l’émancipation pour l’art.
Elle a lieu du 29 juin 2019 au 5 janvier 2020 sur le thème :
« La vraie vie est ailleurs – Artistes femmes autour de Marta Pan : Simone Boisecq, Charlotte Calmis, Juana Muller, Vera Pagava, Judit Reigl. »
Cette exposition, dont le commissariat est assuré par Marie-Jo Bonnet, historienne de l’art et des femmes, rend hommage aux artistes étrangères, nées « ailleurs » ou hors métropole, qui ont eu le courage de quitter leur terre natal pour venir vivre en France l’aventure de la création artistique.
Elles ont aussi choisi l’abstraction comme mode d’expression privilégié de cet « ailleurs » qu’elles cherchaient dans leur art et dans la vie.
L’exil volontaire est toujours une expérience risquée… et féconde. Pour ces artistes assoiffées de liberté, elle va devenir un vecteur d’émancipation incomparable qui les jette dans l’inconnu pour s’obliger, peut-être, à s’appuyer sur le potentiel créateur présent en chacune et chacun d’entre nous.
Les 6 artistes qui nous présentons au musée des Beaux arts de Brest à travers 44 œuvres originales, sont arrivées en France entre 1920 et 1950. Que ce soit par la sculpture, comme Marta Pan avec « Lacs » de la rue de Siam, (1988) qui sont devenues une des grandes fiertés de la ville, par la peinture, le collage, et même la poésie, elles ont créé un univers singulier aux résonnances contemporaines qui montre l’importance de la création des femmes dans le rayonnement artistique de notre pays.
Au musée des Beaux-Arts de Rennes, du 28 juin au 29 septembre 2019, se tiendra l’exposition Créatrices, l’émancipation par l’art, avec 80 œuvres Moyen-Age à nos jours (peinture, sculpture, dessin, installation). Commissaire Marie-Jo Bonnet
Cette grande exposition féministe dédiée aux Créatrices est un événement à plus d’un titre. Privilégiant une approche thématique sur une longue durée, elle met en lumière la fonction émancipatrice de l’art, à l’instar de Niki de Saint Phalle qui donna le « pouvoir aux Nanas ». Plus de 80 œuvres se déploient à travers cinq grandes questions :
Comment se libérer de sa condition féminine en bravant les interdits, ainsi que l’ont fait Camille Claudel et ORLAN ? En quoi la représentation de soi peut-elle prendre une dimension politique en faveur de la reconnaissance des femmes peintres, tel que le montre par exemple Elisabeth Vigée Le Brun au XVIIIe siècle ? Comment renaître de la violence subie – sexuelle ou politique – en « devenant artiste », ainsi que l’a initié Artemisia Gentileschi ? Et il n’est pas jusqu’à l’art textile qui ne remette en question la vision stéréotypée des genres, en suscitant le travail avant-gardiste d’un féminin rebelle. Dernier thème, rarement exploré dans les expositions, la question de la spiritualité en art, qui est source d’énergie créatrice pour de nombreuses artistes dans le sillage des visionnaires du Moyen Age. De cette exposition, émerge le formidable apport novateur des femmes, par l’utilisation de nouveaux matériaux et une radicale liberté créatrice.
Commissaires : Marie-Jo Bonnet, historienne et historienne d’art, auteure de nombreuses publications sur les artistes femmes et Anne Dary, Directrice honoraire du musée des Beaux-Arts de Rennes.
Comité scientifique composé de Judith Cernogora, conservatrice du patrimoine, Marianne Le Morvan, directrice des archives Berthe Weil, Marie Robert, conservatrice du patrimoine, musée d’Orsay, Frédérique Villemur, Historienne de l’art, ÉNSAM de Montpellier, Macha Paquis, agrégée en arts plastiques.
L’exposition sera accompagnée d’un catalogue rédigé par Marie-Jo Bonnet publié aux Editions Ouest-France.
Je prépare au musée des Beaux-Arts de Rennes pour l’été 2019 (29 juin-29 septembre) une grande exposition « Créatrices, l’émancipation par l’art« , dont je suis la commissaire avec Anne Dary, directrice du musée.
On y verra plus de 80 oeuvres (depuis le Moyen Age) dont: Louise JANIN, « Dragon volant au-dessus de Kwen Lun », 1924,
Louise Janin et Marie-Jo Bonnet en 1993
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