Nouvelles découvertes sur Violette Morris- Conférence à Beuzeville 21 octobre 2017

Normandie.fr

Beuzeville. L’assassinat de la « gestapiste » donne lieu à des questions concernant l’identité de la personne réellement visée.

Près de 80 personnes ont assisté dans la salle du conseil municipal de Beuzeville à la conférence-débat donnée par Marie-Jo Bonnet, auteur de Violette Morris, Histoire d’une scandaleuse (éditions Perrin, 2011) et Alain Corblin, spécialiste du maquis Surcouf, préfacier et commentateur du Journal de Puce alias Simone Sauteur. Le public est venu écouter les conférenciers donner leurs points de vue sur cet étonnant et intrigant personnage de la Seconde Guerre mondiale.

Éléments troublants

Marie-Jo Bonnet remet en cause dans son ouvrage la thèse de « la gestapiste exécutée par le maquis Surcouf », le 26 avril 1944, sur une route de campagne aux environs de Lieurey. Le corps de Violette Morris, celui de M. Bailleul (un boucher de Beuzeville) et ceux de quatre autres occupants de la voiture, dont deux jeunes enfants, avaient été retrouvés criblés de balles. Après une enquête détaillée et fouillée, Marie-Jo Bonnet avait apporté des éléments troublants mettant à mal certains écrits précédents. Dans les documents allemands retrouvés après guerre notamment, aucun ne mentionnait l’argent versé à Violette Morris, pratique plus que courante alors.

Le charcutier visé ?

Au fil de cette conférence, et notamment après les derniers éléments mis en lumière par Alain Corblin, documents à l’appui, l’hypothèse que ce fut le charcutier qui était visé prit de l’épaisseur, même si dans la salle, certains auditeurs ont fortement contesté cette version.

L’histoire fera débat quelque temps encore !

Petite Biographie féministe de Marie-Jo Bonnet

Petite biographie féministe de Marie-Jo Bonnet (ou Marie-Josèphe)

Docteur en Histoire, historienne d’art, écrivaine et conférencière. Je suis membre de la Société des Gens de Lettres et Centre Régional des Lettres de Basse Normandie.

Je suis née en 1949 à Deauville (Calvados). Ma mère était pianiste, professeur de piano et mon père électricien puis conducteur de travaux. J’ai deux frères. Je suis l’ainée.
J’ai passé les quinze premières années de ma vie en Normandie, dans la Pays d’Auge, à Pont-l’Evêque puis Lisieux et Orbec (en pension pendant l’adolescence). Mes parents ont déménagé dans la banlieue communiste (Val de Marne) trois ans avant mai 1968. Les « événements », vécus au lycée Romain Rolland d’Ivry en grève, ont suscité l’espoir de trouver une nouvelle place dans la Cité en révolte.
Quelque chose d’essentiel me manquait, cependant, et c’est en découvrant le Mouvement de Libération des femmes en février 1971 que ma vie a trouvé sa véritable orientation. Tout en poursuivant mes études (classes préparatoires à l’école Normale supérieure de Fontenay, licence d’histoire à Paris 1 La Sorbonne, maitrise à Paris VII-Jussieu puis thèse avec Michèle Perrot) je me suis engagée dans une vie militante très épanouissante.
J’ai participé à la fondation du Front Homosexuel d’Action révolutionnaire (FHAR) puis des Gouines Rouges (1971) et les Féministes Révolutionnaires fondées par Monique Wittig et Christine Delphy. Étant guitariste, j’ai fait partie du groupe musique de 1971 à 1973 qui a enregistré les chants du MLF. J’ai aussi vécu « en communauté », rue Blomet avec Evelyne Rochedereux.

1973, je fais partie de l’équipe du Torchon brûle n° 5. Participe à la rédaction d’un article sur les Féministes révolutionnaires et sur les Groupes de conscience.

1974, Je participe au numéro spécial des Temps modernes « Les femmes s’entêtent » sous la signature de Marxiejo.
J’enregistre deux chansons du MLF avec Aline Montels, « Discocanar n°3 ».

1974 je découvre l’association « La Spirale », fondée par Charlotte Calmis autour de la création artistique des femmes. Je participe au « groupe Sorcières » pendant 6 ans à travers méditations et écriture et je bénéficie d’une véritable initiation à l’art par Charlotte Calmis.

En 1975, je participe au groupe d’historiennes réuni par Simone de Beauvoir, et suis membre fondatrice du Groupe d’Études Féministes de l’université de Paris VII (où j’ai passé ma maitrise d’histoire en 1974).
Je participe aux revue Les femmes s’entêtent, Parole, Neuf. Continuer la lecture de Petite Biographie féministe de Marie-Jo Bonnet

« La reconnaissance des femmes artistes » Conférence de Marie-Jo Bonnet

Bonjour j’ai le plaisir de vous communiquer le lien d’une conférence que j’ai faite en 2008 à la Coupole dans le Cadre du Café des femmes de l’association Souffles d’elles, sur « la reconnaissance des femmes artistes. »

Violette MORRIS: On l’appelait Monsieur, par Olgui

Voici un BILLET D’HUMEUR D’OLGUI
Féministe ou pas, il est un bouquin très original qu’il convient de lire plusieurs fois car, tel un roman Russe, il met en scène une foultitude de personnages qu’il ne faut pas mélanger et qu’il est nécessaire de resituer dans leur histoire et leur environnement.
L’auteure, historienne féministe soft et très intelligente, telle un juge d’instruction instruisant à charge et à décharge, évoque l’exécution dont Violette Morris a été la victime en 1944 sous la mitraille des maquisards sur la route de Beuzeville, dans la campagne Caennaise.
A Beuzeville, le péage autoroutier où des milliers de voitures passent chaque jour, après la lecture de ce bouquin perd sa banalité.
Violette Morris est loin d’être une sainte et son histoire a inspiré nombre d’historiens qui en font une « Hyène de la Gestapo »… Continuer la lecture de Violette MORRIS: On l’appelait Monsieur, par Olgui

Le testament de Rosa BONHEUR – 1898

En écho à l’émission « Une vie, une oeuvre de Perrine Kervran sur Rosa BONHEUR, à laquelle j’ai participé le 16 avril 2016, voici un extrait du testament de Rosa Bonheur que j’ai lu à la fin de l’émission.
« Une vie Une oeuvre »
le samedi à 16h sur france Culture
http://www.franceculture.fr/emission-une-vie-une-oeuvre-1

Rosa Bonheur par Anna Klumpke- Musée de Bordeaux photo: M.-J. Bonnnet
Rosa Bonheur par Anna Klumpke- Musée de Bordeaux
photo: M.-J. Bonnnet
Cet extrait vient d’un chapitre de mon livre « QU’EST-CE QU’UNE FEMME DESIRE QUAND ELLE DESIRE UNE FEMME? », publié en 2004 aux Editions Odile Jacob, p. 231 et suivantes.

Le 8 août elle écrit à Mme Klumpke : « Si elle décide de vivre auprès de moi, je compte donc, en amie loyale et honnête, régler par notaire une situation très nette pour elle en ce qui pourrait lui appartenir chez moi, où elle sera considérée comme chez elle…. ayant chacune notre indépendance… Mis Anna est libre comme l’air… ». Quatre jours plus tard l’affaire réglée devant notaire.
Dans sa « lettre testament » datée du 28 novembre 1898, Rosa Bonheur écrit notamment :
« (…) nous avons le droit, étant libres et célibataires toutes deux, de nous donner par notre travail les jouissances du confortable avec l’argent que nous gagnons par notre travail.
Ma famille m’ayant toute ma vie assez mal jugée en mon droit de vivre librement, après avoir d’abord fait mon devoir envers elle et ayant droit après à l’indépendance de toute personne majeure gagnant elle même sa vie… Continuer la lecture de Le testament de Rosa BONHEUR – 1898

Conférence sur Elisabeth Vigée Le Brun à Lisieux

Samedi 14 novembre, à 16 h, à la Librairie les Grands Chemins, 24 Place de la République, 14100 Lisieux

video réalisée par le Centre Régional des Lettres de Basse Normandie:

CONFERENCE de Marie-Josèphe Bonnet sur la portraitiste Elisabeth Vigée Le Brun (1755-1842)
à l’occasion de l’exposition événement au Grand Palais à Paris.
Elle sera suivie de la signature de son livre – Liberté, Egalite, Exclusion, Femmes peintres en révolution 1770-1804, Ed. Vendémiaire, 2012

M-Jo Bonnet- Femmes artistes XVIIIe siècleliberte-egalite-exclusion
Exposition, Femmes artistes à la conquête de la Cité.

Pour préparer la visite de cette exposition événement – c’est la première fois que la France réalise une exposition de la grande artiste du XVIIIe siècle depuis sa mort – je propose la lecture de mon livre: Liberté, égalité, exclusion, Femmes peintres en révolution, 1770-1804- Ed. Vendémiaire.
Résumé du livre :
Un éclairage précieux sur le rôle déterminant des peintres qui sont à l’origine d’un mouvement d’émancipation des femmes dans l’art au XVIIIe siècle. L’auteur dépeint une génération combative qui, consciente des limitations imposées à son sexe, adopte des stratégies inédites pour intégrer l’Académie royale et acquérir une légitimité artistique et une relative souveraineté dans les actes de la vie sociale. Parallèlement, ces femmes créent des écoles et commencent à exposer dans de petits Salons qui fleurissent à Paris. Cette dynamique identitaire qui se cristallise dans le genre de l’autoportrait constitue la part la plus originale et la plus neuve de leur contribution à la Révolution française et à l’histoire de l’art du XVIIIe siècle. Une nouvelle image fort différente de celle de la femme-nature mise à la mode par Boucher, de celle des libertines de Fragonard ou des mères éplorées peintes par David à côté des valeureux héros républicains.
Lorsque la Révolution se déclenche, les femmes artistes occupent une position enviable. Or, ce mouvement d’émancipation est vite brisé. Suppression et censure s’exerceront contre leur statut professionnel. Elles seront rigoureusement exclues des institutions républicaines mises en place par le nouveau régime des arts. Après avoir conquis les premières places, elles seront, sous le coup de décisions politiques catastrophiques, renvoyées à un genre féminin étroit, sentimental et maternel qui finira par leur couper les ailes.

« Un réseau normand sacrifié » – Réseau Jean-Marie du SOE 1944- Ed. Ouest-France

Présentation du livre avec une vidéo réalisée par Caroline Thion-Poncet que je remercie:

Parmi les faits les plus mystérieux qui sont survenus durant la bataille de Normandie, l’installation de l’agent double Robert Kiffer au sud de Lisieux, comme membre du « circuit SOE Donkeyman » dirigé à Londres par Maurice Buckmaster et en France par Henri Frager demeure l’un des plus surprenants.
Il est difficile en effet de croire que les anglais ne savaient pas que le réseau Jean-Marie était infiltré par un, puis deux agents doubles travaillant pour les Allemands et les Anglais à la fois. Mais pourquoi leur parachutent-ils des armes jusqu’en mai 1944, sachant qu’une partie est récupérée par les Allemands tandis que les FFI en sont cruellement privés ? Quelle est la stratégie des services secrets SOE anglais ? Intoxication de l’ennemi ? Faire place nette pour avoir les mains libres lors du débarquement ?
Résistance MJBONNET001– article de Monique Bourlé, Ouest-France, mardi 8 mars 2016
A travers l’histoire du groupe « Michel de Normandie », de l’attentat manqué en septembre 1943 contre le collaborateur de Trouville Louis Laplanche, de la féroce répression qui s’ensuit faisant plus de soixante-dix victimes, du démantèlement du réseau puis de sa reconstitution dans le Pays d’Auge et l’Yonne, nous suivrons le dramatique engrenage d’une stratégie qui n’hésite pas à sacrifier des hommes et femmes remarquables.
Sur fond de trahison et de duplicité, se déploient des relations complexes entre le « War Office », les services secrets allemands et des résistants normands en grande partie manipulés par des enjeux qui les dépassent.
Articles parus dans l’Eveil de Lisieux durant l’été 2011
Réseau Jean-Marie Buckmaster
Démantèlement du Réseau Jean-Marie Buckmaster

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