Samedi 14 novembre, à 16 h, à la Librairie les Grands Chemins, 24 Place de la République, 14100 Lisieux
video réalisée par le Centre Régional des Lettres de Basse Normandie:
CONFERENCE de Marie-Josèphe Bonnet sur la portraitiste Elisabeth Vigée Le Brun (1755-1842)
à l’occasion de l’exposition événement au Grand Palais à Paris.
Elle sera suivie de la signature de son livre – Liberté, Egalite, Exclusion, Femmes peintres en révolution 1770-1804, Ed. Vendémiaire, 2012
M-Jo Bonnet- Femmes artistes XVIIIe siècle
Exposition, Femmes artistes à la conquête de la Cité.
Pour préparer la visite de cette exposition événement – c’est la première fois que la France réalise une exposition de la grande artiste du XVIIIe siècle depuis sa mort – je propose la lecture de mon livre: Liberté, égalité, exclusion, Femmes peintres en révolution, 1770-1804- Ed. Vendémiaire.
Résumé du livre :
Un éclairage précieux sur le rôle déterminant des peintres qui sont à l’origine d’un mouvement d’émancipation des femmes dans l’art au XVIIIe siècle. L’auteur dépeint une génération combative qui, consciente des limitations imposées à son sexe, adopte des stratégies inédites pour intégrer l’Académie royale et acquérir une légitimité artistique et une relative souveraineté dans les actes de la vie sociale. Parallèlement, ces femmes créent des écoles et commencent à exposer dans de petits Salons qui fleurissent à Paris. Cette dynamique identitaire qui se cristallise dans le genre de l’autoportrait constitue la part la plus originale et la plus neuve de leur contribution à la Révolution française et à l’histoire de l’art du XVIIIe siècle. Une nouvelle image fort différente de celle de la femme-nature mise à la mode par Boucher, de celle des libertines de Fragonard ou des mères éplorées peintes par David à côté des valeureux héros républicains.
Lorsque la Révolution se déclenche, les femmes artistes occupent une position enviable. Or, ce mouvement d’émancipation est vite brisé. Suppression et censure s’exerceront contre leur statut professionnel. Elles seront rigoureusement exclues des institutions républicaines mises en place par le nouveau régime des arts. Après avoir conquis les premières places, elles seront, sous le coup de décisions politiques catastrophiques, renvoyées à un genre féminin étroit, sentimental et maternel qui finira par leur couper les ailes.