Café des femmes : Le Mouvement de Libération des Femmes par celles qui l’ont vécu

Café des femmes de l'association Souffles d'elles
Café des femmes de l’association Souffles d’elles

Dans le cadre du Mois du documentaire, l’association Souffles d’Elles et l’association Bobines Plurielles présentent Le Café des femmes de Marie-Jo Bonnet, le samedi 26 novembre à 14h à la BnF.
Organisé par l’Association Souffles d’Elles depuis 2005, le Café des femmes a d’abord eu lieu à la Coupole, un dimanche par mois, autour de créatrices invitées à présenter leur travail. En 2010, l’association a fêté les 40 ans du Mouvement de libération des femmes au Café l’Hélicon, en consacrant cinq séances spéciales au « MLF par celles qui l’ont vécu ». Chaque invitée y présentait son action pendant vingt minutes avant d’ouvrir le dialogue avec la salle. Les séances étaient conçues et animées par Marie-Jo Bonnet. Dans ces enregistrements vidéo réalisés sur le vif, on retrouve l’atmosphère de créativité si intense du MLF des années 1970-1975.

L’association Bobines Plurielles qui organise cette projection, met actuellement en place la plate forme de ressources numériques, “Bobines féministes” qui se propose de partager, dans une perspective scientifique et pédagogique, des connaissances renouvelées sur l’histoire de l’audiovisuel féministe – et au delà, de l’audiovisuel militant et du mouvement féministe, en France dans les années 1970. C’est donc tout naturellement qu’elle a choisi de montrer ce film qui a la même volonté de rendre visible cette période de l’histoire du féminisme.

En hommage à Françoise Collin, disparue en 2012, la projection sera centrée sur la séance du Café des femmes du dimanche 28 mars 2010, consacrée aux premiers journaux : le Torchon Brûle, Libération des femmes année zéro, Les Cahiers du Grif et Sorcières, avec Françoise Collin, Jacqueline Feldman et Xavière Gauthier.

Le Café des femmes
réalisé par Marie-Jo Bonnet
Production : Association Souffles d’Elles
France, 2010
115 minutes, VF
Informations pratiques :
Réservation obligatoire auprès de bobines.plurielles@gmail.com

La séance a lieu le samedi 26 novembre 2016 de 14h à 18 h à la Bibliothèque nationale de France en salle 70.
Accès par le hall Est.
Accès à la BnF
Lignes 6 (Quai de la gare), ligne 14 et RER C (Bibliothèque François-Mitterrand)
Bus
Lignes 89, 62, 64, 132 et 325

http://www.moisdudoc.com/spip.php?rubrique90&IDSeance=2601
Programme des cinq cafés de 1h50 chacun
Dimanche 28 Février 2010 : L’émergence du MLF – avec : Emmanuèle de Lesseps, Christine Fauré, Liane Mozère – Durée : 1h44’
Dimanche 28 mars 2010 : les premiers journaux : Le Torchon Brûle, Libération des femmes année zéro, Les Cahiers du Grif, Sorcières, avec : Jacqueline Feldman, Françoise Collin, Xavière Gauthier. – Durée : 1h55’
Dimanche 25 avril : La liberté sexuelle : Autour de « Histoires d’A » avec Marielle Issartel et Charles Belmont (dans la salle), et Marie-Jo Bonnet, (Gouines Rouges, FHAR et Homosexualité). – Durée : 1h52’
Dimanche 30 mai : Créatrices – Cinéma, arts, vidéo : Musidora, Videa, les plasticiennes : Avec Raymonde Arcier (pour ses collages et tricotages géants), Anne-Marie Faure-Fraisse (Videa) et Françoise Flamand pour Musidora. Durée : 1h53’
Dimanche 20 juin : la révolution culturelle et symbolique des femmes. Avec Roseau Grange, et Rosi Braidotti. Durée : 2h.

Plaque en hommage aux résistants torturés par la Gestapo au 180, rue de la Pompe à Paris 16e

Jean Desbordes (1906-1944)
Jean Desbordes (1906-1944)
Lors de sa séance de septembre 2016, le Conseil de Paris a adopté la proposition présentée par Mme Catherine Vieu-Charier, Adjointe à la Maire de Paris à la mémoire et au monde combattant, d’apposer une plaque en hommage aux résistants torturés 180, rue de la Pompe à Paris 16e.
Le texte de la plaque est :
Maurice Loebenberg« Ici au 180 rue de la Pompe Entre mai et août 1944, plus de 300 résistantes et résistants de différents réseaux ont été interrogés dans cet immeuble et la plupart torturés parfois jusqu’à la mort par la police allemande et ses auxiliaires français. N’oublions pas leur combat ».

3 résistants sont morts sous la torture :
Jean Desbordes (1906-1944) du réseau polonais F2, Maurice Loebenberg (1916-1944) du Mouvement de Libération Nationale et de l’Organisation Juive de Combat et Wlodzimierz Kaczorowski (1892-1944) du réseau POWN-Monika.
Wlodzimierz Kaczorowski (1892-1944) Voici leur photo :
Pour en savoir plus, vous pouvez lire : Marie-Josèphe Bonnet, Tortionnaires, Truands et collabos, la bande de la rue de la Pompe- 1944. Edition Ouest-France, 2013.
et LE PATRIOTE RESISTANT de novembre 2016:
Patriote Résistant novembre 2016_p8

Violette MORRIS: On l’appelait Monsieur, par Olgui

Voici un BILLET D’HUMEUR D’OLGUI
Féministe ou pas, il est un bouquin très original qu’il convient de lire plusieurs fois car, tel un roman Russe, il met en scène une foultitude de personnages qu’il ne faut pas mélanger et qu’il est nécessaire de resituer dans leur histoire et leur environnement.
L’auteure, historienne féministe soft et très intelligente, telle un juge d’instruction instruisant à charge et à décharge, évoque l’exécution dont Violette Morris a été la victime en 1944 sous la mitraille des maquisards sur la route de Beuzeville, dans la campagne Caennaise.
A Beuzeville, le péage autoroutier où des milliers de voitures passent chaque jour, après la lecture de ce bouquin perd sa banalité.
Violette Morris est loin d’être une sainte et son histoire a inspiré nombre d’historiens qui en font une « Hyène de la Gestapo »… Continuer la lecture de Violette MORRIS: On l’appelait Monsieur, par Olgui

Poème de Charlotte CALMIS « A Catherine »

A six heures du soir… sur une gondole
Glisse tout doux un songe
Ma vie peut-être, moirée de roses et vertes oraisons…
D’autrefois et de demain
Sur ce sang de Venise
La mer
Se dresse de pierres la beauté.
Je ne sais-Femme-entre la nature et cette Cité… unique –
Où est mon présent
Car je n’engendre plus ces bâtisseurs…
Je m’enfante entre mourir et naître
Il n’y a ici de moi que brisures d’éternité
Venezzia à l’heure pressée des vaporettos !
Où coule là-bas en cette gondole une des ces mémoires de la beauté
O cité d’hommes où chaque femme est mal d’amour.
(septembre 1980, à paraître dans une édition des oeuvres complètes présentée par Marie-Jo Bonnet)

Portraits de femmes (par des femmes) au musée de Vernon

Normandie impressionniste, côté femmes artistes
Normandie impressionniste, côté femmes artistes
Dans le cadre du festival NORMANDIE IMPRESSIONNISTES, le musée de Vernon présente une belle exposition d’oeuvres de femmes. Elle est réalisée par Judith Cernogora, directrice du musée.

Samedi 18 juin, Conférence à 15 h au musée: Regards de femmes au temps de l’impressionnisme.

SAMEDI 23 avril à 15h00 projection du film Artistes Femmes à la force du pinceau, de Manuelle Blanc, 2015
De la Renaissance à l’impressionnisme, ce documentaire de 52 min évoque la place des femmes peintres dans le monde de l’art.
Projection suivie d’une rencontre-débat avec Marie-Jo Bonnet, historienne, spécialiste des femmes artistes et conseillère historique dans le film.
Accès inclus dans le billet d’entrée du musée
– Le catalogue réalise par Judith Cernogora contient un texte de ma main, « Regards de femmes… au temps de l’impressionnisme ».

Le testament de Rosa BONHEUR – 1898

En écho à l’émission « Une vie, une oeuvre de Perrine Kervran sur Rosa BONHEUR, à laquelle j’ai participé le 16 avril 2016, voici un extrait du testament de Rosa Bonheur que j’ai lu à la fin de l’émission.
« Une vie Une oeuvre »
le samedi à 16h sur france Culture
http://www.franceculture.fr/emission-une-vie-une-oeuvre-1

Rosa Bonheur par Anna Klumpke- Musée de Bordeaux photo: M.-J. Bonnnet
Rosa Bonheur par Anna Klumpke- Musée de Bordeaux
photo: M.-J. Bonnnet
Cet extrait vient d’un chapitre de mon livre « QU’EST-CE QU’UNE FEMME DESIRE QUAND ELLE DESIRE UNE FEMME? », publié en 2004 aux Editions Odile Jacob, p. 231 et suivantes.

Le 8 août elle écrit à Mme Klumpke : « Si elle décide de vivre auprès de moi, je compte donc, en amie loyale et honnête, régler par notaire une situation très nette pour elle en ce qui pourrait lui appartenir chez moi, où elle sera considérée comme chez elle…. ayant chacune notre indépendance… Mis Anna est libre comme l’air… ». Quatre jours plus tard l’affaire réglée devant notaire.
Dans sa « lettre testament » datée du 28 novembre 1898, Rosa Bonheur écrit notamment :
« (…) nous avons le droit, étant libres et célibataires toutes deux, de nous donner par notre travail les jouissances du confortable avec l’argent que nous gagnons par notre travail.
Ma famille m’ayant toute ma vie assez mal jugée en mon droit de vivre librement, après avoir d’abord fait mon devoir envers elle et ayant droit après à l’indépendance de toute personne majeure gagnant elle même sa vie… Continuer la lecture de Le testament de Rosa BONHEUR – 1898

Conférence sur Elisabeth Vigée Le Brun à Lisieux

Samedi 14 novembre, à 16 h, à la Librairie les Grands Chemins, 24 Place de la République, 14100 Lisieux

video réalisée par le Centre Régional des Lettres de Basse Normandie:

CONFERENCE de Marie-Josèphe Bonnet sur la portraitiste Elisabeth Vigée Le Brun (1755-1842)
à l’occasion de l’exposition événement au Grand Palais à Paris.
Elle sera suivie de la signature de son livre – Liberté, Egalite, Exclusion, Femmes peintres en révolution 1770-1804, Ed. Vendémiaire, 2012

M-Jo Bonnet- Femmes artistes XVIIIe siècleliberte-egalite-exclusion
Exposition, Femmes artistes à la conquête de la Cité.

Pour préparer la visite de cette exposition événement – c’est la première fois que la France réalise une exposition de la grande artiste du XVIIIe siècle depuis sa mort – je propose la lecture de mon livre: Liberté, égalité, exclusion, Femmes peintres en révolution, 1770-1804- Ed. Vendémiaire.
Résumé du livre :
Un éclairage précieux sur le rôle déterminant des peintres qui sont à l’origine d’un mouvement d’émancipation des femmes dans l’art au XVIIIe siècle. L’auteur dépeint une génération combative qui, consciente des limitations imposées à son sexe, adopte des stratégies inédites pour intégrer l’Académie royale et acquérir une légitimité artistique et une relative souveraineté dans les actes de la vie sociale. Parallèlement, ces femmes créent des écoles et commencent à exposer dans de petits Salons qui fleurissent à Paris. Cette dynamique identitaire qui se cristallise dans le genre de l’autoportrait constitue la part la plus originale et la plus neuve de leur contribution à la Révolution française et à l’histoire de l’art du XVIIIe siècle. Une nouvelle image fort différente de celle de la femme-nature mise à la mode par Boucher, de celle des libertines de Fragonard ou des mères éplorées peintes par David à côté des valeureux héros républicains.
Lorsque la Révolution se déclenche, les femmes artistes occupent une position enviable. Or, ce mouvement d’émancipation est vite brisé. Suppression et censure s’exerceront contre leur statut professionnel. Elles seront rigoureusement exclues des institutions républicaines mises en place par le nouveau régime des arts. Après avoir conquis les premières places, elles seront, sous le coup de décisions politiques catastrophiques, renvoyées à un genre féminin étroit, sentimental et maternel qui finira par leur couper les ailes.

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