Appel à témoignages sur les fusillés de la prison de Caen

Appel à témoignages

sur les fusillés de la Maison d’arrêt de Caen du

6 juin 1944

Le nombre exact des fusillés de la Maison d’arrêt de Caen, le 6 juin 1944, et la destination finale de leur corps demeurent inconnus à ce jour.

En ma qualité d’historienne, j’entreprends une nouvelle étude complète au sujet de cette affaire à partir des sources d’archives et des témoignages.

Il m’importe d’établir avec toute la rigueur historique que requiert, à la fois, la nature de l’évènement ainsi que le respect et les attentes des familles : les faits exacts,  les motifs et les subordinations de ceux qui ont agi, les raisons du choix des victimes parmi lesquelles ne se trouvaient pas que des personnes ayant eu un rôle important dans la Résistance, et de tenter, peut-être de progresser dans la recherche des corps.

Les dossiers d’archives que j’ai déjà consultés contiennent des éléments importants sur cette affaire, mais les informations qui permettraient de conclure, manquent, au final. Les enquêtes d’initiatives variées qui ont été menées à différentes époques et les rapports qui ont été déposés méritent une nouvelle exploitation.

Enfin, j’invite toute personne qui  le souhaite, à me faire parvenir son témoignage. Un simple détail pour vous, peut être un élément clé dans la quête de l’historien qui met en perspective et croise les informations des différentes sources qu’il exploite.

Si des familles en exprimaient le désir, il serait possible d’organiser également une rencontre  à Caen.

Marie-Josèphe Bonnet, Docteur en Histoire, auteur également de Violette Morris, Histoire d’une scandaleuse, Ed. Perrin, 2011.

SCULPTURE’ELLES à Boulogne-Billancourt: Un ÉVENEMENT

Anne Rivière dans l'exposition au Musée des Années Trente

Pour la première fois en France, 77 sculptures d’artistes femmes ayant vécu en France sont exposées au musée des Années Trente de Boulogne-Billancourt.
Sur la photo, Anne Rivière, commissaire scientifique, dans la salle d’exposition, photographiée par Marie-Jo Bonnet entre Jane Poupelet (à droite) et Annie Höfken-Hempel. À gauche, Marie Bashkirtseff. En arrière plan,Germaine Oury-Desruelles.
entree de l'exposition: de g. à d.: Hélène Bertaux, Alicia Penalba, Brigitte Terziev

Petit compte rendu de ma conférence à Beuzeville sur Violette Morris

conference violette morris16-4-2011 Beuzeville
Plus de 75 personnes sont venues samedi dernier à la salle du conseil de la Mairie de Beuzeville pour ma conférence sur Violette Morris. Du jamais vu à plus d’un titre puisque c’est la première fois qu’un tel sujet était débattu en public, avec des personnes qui avaient croisé Violette Morris, et dans la ville même où habitaient les Bailleul, tués par le maquis Surcouf.
Autant dire que l’opération était risquée…
Mais.. M. Le maire, Jean-Pierre Flambard, a présenté la réunion suivi de Samuel Grente, l’organisateur de la rencontre…
et, j’avais apporté des documents d’archives…
Il était évident que les gens voulaient entendre une autre version des faits, en discuter, échanger, se faire leur propre opinion, et en
discuter avec une historienne après avoir écouté mon exposé dans un silence attentif.
La rencontre a duré plus de deux heures 30.
Les enfants Bailleul (tués dans l’attentat) ont été définitivement lavés de l’accusation d’avoir dénoncé leur professeur à Honfleur
(accusation « justifiant » leur mort) ainsi que la famille Bailleul, victime de projections haineuses, comme il arrive souvent en temps de
guerre.
Des questions ont été soulevées comme celle-ci: Pourquoi n’a -t-on pas attendu de juger Violette Morris?
Est-ce qu’elle dérangeait ?
Est-ce Violette Morris qui était visée dans l’attentat ou les Bailleul, etc.

Personnellement, je trouve que cette rencontre a été très importante, notamment pour commencer à échanger autour de l’inévitable culpabilité collective liée à ce type d’événement.
car si le maquis Surcouf a assumé la responsabilité collective de « l’exécution » des six personnes, refusant de dire qui avait tiré, la « faute » due à l’erreur de jugement sur la dangerosité des personnes tuées n’a pas été levée…
C’est donc à un travail de libération collective, par le biais de la confrontation aux archives, de la recherche de la vérité et de la parole, que nous avons tous procédé au cours de cette rencontre très passionnante.

Vive le CLITO… et le reste…

J’ai le plaisir de vous faire partager la préface que j’avais écrite en 2008 pour le livre
« Les filles ont la peau douce« , de Axelle Stéphane, préface qui disparut (à mon corps défendant) lors de la deuxième édition.
La voilà devenue très actuelle….

Une nouvelle éducation sentimentale pour L

Pour qui douterait de l’utilité d’un Guide pour L, il n’est qu’a se souvenir de l’exposition « Le Zizi sexuel » , destinée aux adolescents et pré-adolescents et qui était censé les éduquer sur « l’amour et la sexualité ». Les présupposés « phallocentriques » d’un tel projet sont assez explicites, hélas, encore aujourd’hui, pour que nous lisions avec un intérêt redoublé le Guide pour L d’Axelle Stéphane. Et d’ailleurs, l’auteur ne s’en cache pas : c’est parce qu’il n’existait pas ce genre de livre dont elle aurait eu tant besoin dans son adolescence, qu’elle l’a écrit. Je pourrais en dire autant des miens, comme toutes celles et ceux qui écrivent sur ce sujet… occulté.
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Une lecture de « L’ÉTRANGE DÉFAITE » de Marc BLOCH

Une lecture de « L’étrange défaite » de Marc Bloch, par Marie-Jo Bonnet

« Il est bon qu’il y ait des hérétiques ».

Il est difficile de lire le « témoignage » de Marc Bloch sans être secouée d’indignation. À cause, d’abord, du sacrifice de sa vie que cet éminent historien du Moyen Age consenti pour la Libération de notre pays. C’est vraiment cher payer un tribut du sang pour lequel il avait déjà plus que donné durant la Première Guerre mondiale. A cause, aussi, des circonstances dans lesquelles il a été amené à écrire ce document. Professeur d’histoire à la Sorbonne, il a été révoqué pour ses origines juives, puis « relevé de déchéance » avec d’autres universitaires pour « services scientifiques exceptionnels rendus à l’État français ». Marc Bloch entrera dans la Résistance à Lyon, où il est arrêté le 8 mars 1944, torturé par la Gestapo et fusillé alors que les Alliés viennent de débarquer en Normandie. Continuer la lecture de Une lecture de « L’ÉTRANGE DÉFAITE » de Marc BLOCH

SOUVENIRS de GUERRE 1914-1918 de André LETAC

André LETAC, Souvenirs de guerre 1914-1918

A l’occasion de la sortie du livre, une rencontre-dédicace aura lieu

– Librairie LA PLUME AU VENT, le samedi 27 novembre de 10h30 à 12h30, avenue Victor Hugo à LISIEUX (14100)

– Salon du livre de BEUZEVILLE le dimanche 28 novembre toute la journée.

« Je veux tout simplement raconter ce que j’ai vu, subi, enduré », écrivait André Letac dans l’introduction de ses souvenirs de la guerre de 1914-1918. Ce qui aurait pu être un simple témoignage sur la vie des poilus, devient sous sa plume un récit d’une force poétique étonnante, où se mêle le regard quasi expert du combattant de première ligne, les impressions d’un artiste touché par la beauté du « spectacle de la guerre », et l’indignation d’un patriote devant les souffrances endurées par les « pauvres poilus ».
Originaire du Pays d’Auge, André Letac avait 24 ans lors de la mobilisation générale et venait de se marier. Il participa aux batailles de Charleroi, Guise, la Somme, l’Artois et Verdun, où il est fait prisonnier en juin 1916. Interné à la citadelle de Mayence puis au camp de Strassburg Westpreussen, il nous livre alors un récit de la vie de prisonnier en Allemagne d’une singulière acuité. Un seul regret, qu’il ait tenu secret ses cahiers que son épouse découvrira dans son bureau, au fond de son armoire normande, à sa mort en 1957. Voilà un grand texte sur la Première Guerre Mondiale qui révèle un véritable talent d’écrivain.

L'Éveil du 30-11-2010 au salon du livre de Beuzeville

Exposition des oeuvres de MIREILLE HONEIN à Paris et Beyrouth

à PARIS,
Du 24 au 28 novembre 2010, Salon des Artistes français, au Grand Palais.

à BEYROUTH,
Nadine Majdalani Begdache
a le plaisir de vous inviter au vernissage de l’exposition
Mireille Honeïn
– Métamorphoses –

le mercredi 1er décembre 2010 à partir de 18 heures en présence de l’artiste
dans le nouvel espace de la galerie
Exposition du 1er au 31 décembre 2010

Galerie JANINE RUBEIZ
Ouvert du Mardi au Vendredi de 10 h à 19 heures,
Samedi de 10h à 14heures. Fermeture Dimanche et Lundi.

À lire: MJ Bonnet, « Le défi d’Arachné ou le féminin réparateur », dans le catalogue Mireille Honein, Métamorphoses, Galerie Janine Rubeiz, Beyrouth, Liban, 2010.

Imm. Majdalani, Raouché, Beyrouth. Rez-de-chaussée.
Tel:961 1 868290 – Fax: 961 1 805061 – E-mail:gjr@inco.com.lb
www.galeriejaninerubeiz.com

Publication: Création-Procréation, le processus créatif au féminin

J’ai le plaisir de vous informer de la sortie d’un livre collectif dirigé par René Frydman et Myriam Szejer,
LA NAISSANCE -HISTOIRE, CULTURES ET PRATIQUES D’AUJOURD’HUI, Albin Michel, octobre 2010, 65 €,
1400 p..

Parmi les 190 contributions, vous trouverez des textes de Yvonne Knibiehler, Irène Théry et
M.J. Bonnet, « Création, procréation, le processus créatif au féminin« .

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