Joie de retrouver la peinture dynamique de Michaële-Andrea Schatt et son « hommage à Joan » (Mitchell) que j’ai eu le bonheur de rencontrer avec Michaële toute une après- midi, dans son jardin à Véteuil… en 1992. Rencontres qui ne s’oublient pas
Vernissage samedi 6 septembre 2014 à la galerie Isabelle Gounod, 13 rue Chapon Paris
vous pouvez me voir en train de chanter et jouer de la guitare (à la fin) à la Mutualité, en juin 1972, lors du Tribunal de dénonciation des crimes contre les femmes…Au micro, c’est la grande Anne Zelinski. Cliquer 1972
‘ai le plaisir de vous informer de la sortie de mon article dans le n° 89 de PATRIMOINE NORMAND avril, mai juin 2014.
Robert Catalan, le mystérieux « Robert de l’Eure »
70 ans après le débarquement allié en Normandie, on est toujours étonné de découvrir des résistants ayant joué un rôle important dans le maquis, mais dont les noms ont été mystérieusement oubliés. En cette année 2014 placée sous le signe du souvenir, portrait des actions de l’un de ces héros méconnus.
Sa famille est originaire d’Istanbul, jeune instituteur, il se cache en Normandie pour échapper à la répression antisémite et devient délégué militaire régional par intérim en Normandie et le lien avec Londres du maquis Surcouf,
voici le lien: http://www.patrimoine-normand.com/index-fiche-47225.html
MERCREDI 16 avril 2014 à 18h au Cinéma du Casino – Conférence de Marie-Josèphe Bonnet, organisée par l’Office de Tourisme et d’Animation de Villers sur mer.
Malgré l’absence d’encadrement, malgré l’arrestation des communistes et des « otages juifs » dès 1941, en dépit d’une omniprésence des troupes d’occupation et de la mise en place d’une « zone interdite », la résistance a commencé dès 1940 dans le Pays d’Auge avec le sauvetage des militaires alliés (Honfleur).
Mais c’est surtout en 1943 à travers la lutte contre le STO, le renseignement militaire et la préparation du débarquement qu’elle s’organise autour du réseau Jean-Marie-Buckmaster, dirigé par le SOE britannique et dans la région de Dives du réseau franco-belge Zéro France.
Inflitré par des agents doubles, le réseau Jean-Marie perdra une soixantaine de membres à l’automne 1943 tandis que Zéro France sera décapité au printemps 1944.
On se demandera si le Pays d’Auge n’a pas été un des champs d’affrontement d’une stratégie alliée qui souhaitait marginaliser les FFI afin d’avoir les mains libres pour le débarquement. Parachutages d’armes destinées aux réseaux contrôlés par les Anglais, d’un côté, démantèlement de la résistance intérieure par un occupant implacable, de l’autre, et au milieu une population désarmée obligée d’attendre les libérateurs tout en subissant la terrible pression militaire. La résistance du Pays d’Auge n’a t-elle pas été sacrifiée ?
Les autoportraits de femmes peintres à leur travail apparaissent en France au XVIIIè siècle, à partir des années 1770, lorsque les femmes artistes sont admises à l’Académie Royale de Peinture et de Sculpture (avec un quota de 4) et qu’elles prennent conscience qu’elles ont droit à un vrai statut professionnel.
Voir mon article, « Femmes peintres à leur travail : un art du manifeste ? », Revue d’Histoire Moderne et Contemporaine, n°3, juil-aout 2002.
Voir aussi « Liberté, égalité, exclusion, Femmes peintres en révolution, 1770-1804« , 2012 aux éditions Vendémiaire.
La Révolution mettra un terme à cette aspiration égalitaire en renvoyant les femmes artistes à leur famille.
Voilà un film très important qui nous sort (enfin!) du « mariage gay »…
Le fait que le réalisateur vienne d’ailleurs le met en position de comprendre l’ETRANGETE de l’homosexualité féminine pour les gens « normaux » ! et en même temps, il n’échappe pas à certains stéréotypes masculins sur la sexualité féminine… ce qui le rend d’autant plus passionnant. Comme historienne, je peux décrypter ces stéréotypes qui viennent de très loin et qui se condensent dans la question: « comment peuvent-elles jouir SANS HOMME? » Réponse: elles se frottent… elles sont des tribades…
je vous conseille donc d’écouter la suite sur FRANCE INTER, émission de Stéphanie DUNCAN, vendredi 4 octobre à 17H.
A part ça, j’ai adoré le contraste entre les gros plans des visages (comme si elles n’avaient pas de recul sur ce qu’elles vivent) et l’arrière plan métaphorique: le tronc d’arbre, le soleil à travers les feuilles, les huitres….
La résistance à Pont-l’Evêque pendant la seconde guerre mondiale est probablement le chapitre le moins connu de l’histoire de la ville. Nous irons à la rencontre de ceux et celles qui ont dit « non » à la collaboration et à l’occupant et qui l’ont parfois payé de leur vie, comme l’avocat Henri Fequet. Qui sont-ils? Qu’ont-ils fait? comment pouvons-nous honorer leur mémoire?
Marie-Josèphe Bonnet est docteur en histoire, spécialiste de l’histoire des femmes, de l’art et de la Résistance. Elle a grandi à Pont-L’Evêque où ses familles maternelles et paternelles résidaient pendant l’occupation.
La première séance du nouveau Conseil municipal a lieu de 7 juin 1945. Elle est ouverte par une allocution de Jules Letac, maire de Pont-L’Evêque élu en décembre 1944 après la révocation de Jean Bureau pour collaboration, qui ouvre la séance par ces mots :
« C’est avec un réel plaisir et une grande joie que je puis saluer ce soir le retour et la présence à notre réunion du Conseil municipal de deux des nôtres déportés en Allemagne : M. Pidoux et M. le Docteur Grandrie. Votre place, chers collègues, n’était vide depuis de longs mois qu’en apparence car votre souvenir était toujours parmi nous et combien de fois n’avons-nous pas prononcé vos noms et évoqué les souffrances que l’allemand vous faisait supporter injustement. Aussi avons-nous été heureux, lors des dernières élections de constater que tous avaient pensé comme nous en renouvelant votre mandat. Cependant, une ombre voile notre joie. En effet, notre troisième collègue Me Féquet n’est pas rentré, n’ayant pu supporter les mauvais traitements infligés dans le sinistre camp de Dachau, il est décédé là-bas, en pays ennemi. Nous perdons en la personne de Maître Féquet un bon ami et un membre éminent de notre assemblée communale, à l’esprit subtil, au grand cœur et dont les avis éclairés étaient toujours écoutés».
Le conseil observe ensuite une minute de silence.
ci dessous à gauche: Maitre Henri Féquet en 1938 et à droite le docteur Etienne Grandrie, deux résistants déportés. (archives M.J. Bonnet)
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