Créatrices, l’émancipation par l’art- exposition au Musée des Beaux-arts de Rennes en2019

Je prépare au musée des Beaux-Arts de Rennes pour l’été 2019 (29 juin-29 septembre) une grande exposition « Créatrices, l’émancipation par l’art« , dont je suis la commissaire avec Anne Dary, directrice du musée.

On y verra plus de 80 oeuvres (depuis le Moyen Age) dont: Louise JANIN, « Dragon volant au-dessus de Kwen Lun », 1924,

Louise Janin et Marie-Jo Bonnet en 1993

« Echange des cultures et Génocides » Marseille -11-13 juillet 2018

Odette Abadi 1914-1999-Résistante juive, auteur de « Terre de détresse ».

Bonjour –  Je participe à l’Université d’été d’ARES – « Echange des cultures et Génocides » – Du 11 au 13 juillet 2018 à l’ESPE de Marseille, 63 La Canebière

Jeudi 12 JUILLET Sous la présidence de Gérald Attali, Inspecteur Pédagogique Régional d’histoire et géographie.

 

9H-10H30 Deuxième table ronde : les échanges dans les camps

Marie Jo Bonnet , historienne, L’amitié féminine à Birkenau : de la survie à la « sororité » citoyenne trans-familiale.

Renée Dray-Bensousan, historienne , Académie de Marseille, Les échanges culturels autour de la créativité des femmes dans les camps….

Conférence à Rennes mardi 16 mars 2018

16 Mars 2018 à 20h30 à la MIR : Conférence dans le cadre des journées du 8 Mars avec Marie Jo Bonnet qui exposera sa vision de l’intersectionnalité, thème choisi par la ville de Rennes cette année. Après une brève introduction de FEE,  Marie Jo Bonnet, historienne d’art, militante historique de la cause féministe nous présentera  son exposé  « Convergences et divergences des luttes intersectionnelles: l’exemple de l’homosexualité ». Venez nombreuses !!!

Un espace sera dédié à la dédicace de son dernier livre publié en 2018 « Mon MLF » aux éditions Albin Michel.

Organisé par l’association Femmes Entre Elles- Maison Internationale de Rennes 7, Quai de Chateaubriand, Rennes. Métro : République.

Nouvelles découvertes sur Violette Morris- Conférence à Beuzeville 21 octobre 2017

Normandie.fr

Beuzeville. L’assassinat de la « gestapiste » donne lieu à des questions concernant l’identité de la personne réellement visée.

Près de 80 personnes ont assisté dans la salle du conseil municipal de Beuzeville à la conférence-débat donnée par Marie-Jo Bonnet, auteur de Violette Morris, Histoire d’une scandaleuse (éditions Perrin, 2011) et Alain Corblin, spécialiste du maquis Surcouf, préfacier et commentateur du Journal de Puce alias Simone Sauteur. Le public est venu écouter les conférenciers donner leurs points de vue sur cet étonnant et intrigant personnage de la Seconde Guerre mondiale.

Éléments troublants

Marie-Jo Bonnet remet en cause dans son ouvrage la thèse de « la gestapiste exécutée par le maquis Surcouf », le 26 avril 1944, sur une route de campagne aux environs de Lieurey. Le corps de Violette Morris, celui de M. Bailleul (un boucher de Beuzeville) et ceux de quatre autres occupants de la voiture, dont deux jeunes enfants, avaient été retrouvés criblés de balles. Après une enquête détaillée et fouillée, Marie-Jo Bonnet avait apporté des éléments troublants mettant à mal certains écrits précédents. Dans les documents allemands retrouvés après guerre notamment, aucun ne mentionnait l’argent versé à Violette Morris, pratique plus que courante alors.

Le charcutier visé ?

Au fil de cette conférence, et notamment après les derniers éléments mis en lumière par Alain Corblin, documents à l’appui, l’hypothèse que ce fut le charcutier qui était visé prit de l’épaisseur, même si dans la salle, certains auditeurs ont fortement contesté cette version.

L’histoire fera débat quelque temps encore !

Marie-Thérèse AUFFRAY (1912-1990) Exposition à l’ Orangerie du Sénat 24 août – 4 septembre 2017

Marie-Thérèse Auffray-Autoportrait, 1958, col. privée
Marie-Thérèse Auffray-Autoportrait, 1958, col. privée

Exposition organisée par l’Association Marie-Thérèse Auffray.

C’est une grande chance qui nous est offerte ici de pouvoir redécouvrir l’œuvre de Marie-Thérèse Auffray. Elle fait partie de ces artistes singuliers qui ont secoué le sommeil du monde avec ce regard si particulier qu’elle jette sur les animaux, les fleurs et les gens.
On est donc ravi que le pouvoir agissant de sa peinture ait suscité le désir de fonder une association autour de son œuvre, d’organiser des expositions et de réaliser un catalogue, tout en étant étonné qu’elle soit restée dans l’ombre si longtemps.
Est-ce parce qu’elle a évolué hors des sentiers battus, développant un expressionnisme figuratif au moment où s’imposait en France l’abstraction ? Peut-être aussi a-t-elle pâti d’être une femme dans un milieu artistique largement dominé par les avant-gardes masculines. Et peut-être aussi s’est-elle volontairement mis à l’abri des diktats de tous ordre pour suivre son propre chemin de vie. Qui sait ? Nous sommes loin d’avoir percé tous ses mystères.

Une chose est frappante en tout cas dans cette aventure artistique si secrète, c’est la liberté avec laquelle elle est restée fidèle à elle-même. La mort de son père, à l’âge de huit ans, y est certainement pour quelque chose. Obligée de trouver appui en elle-même, elle a développé une indépendance d’esprit qui s’est exprimée dans sa vie comme dans son style, dans ses thèmes de prédilection et son regard sur le monde marqué par une conscience politique aigüe.
Est-ce la vision horrifiée des déportés de retour des camps qui a exacerbé chez elle cette sensibilité à la souffrance humaine. « Ceux qui n’ont pas senti leurs entrailles se déchirer en regardant passer les survivants des camps de concentration sont indignes de l’humanité », écrivait-elle en 1951.

Mais c’est peut-être aussi son homosexualité assumée dans un monde intolérant qui lui a donné ce regard implacable sur la comédie sociale qui rend ses portraits si décapants. Elle travaille la pâte comme elle travaille les consciences. Sans complaisance. Et sans illusion sur le milieu artistique des années cinquante si fermé aux femmes artistes. Avec le courage des résistantes et avec l’énergie d’une artiste authentique qui a misé sur la capacité de son œuvre a parler aux générations futures.

Marie-Jo Bonnet, préface au Catalogue de l’exposition en vente sur place (10 euros)

Il y a 40 ans, la manif « contre la répression de l’homosexualité » de juin 1977 était autrement plus courageuse et.. féministe

photo: Anne-Marie Faure-Fraisse
photo: Anne-Marie Faure-Fraisse
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Benoît Zagdoun
France Télévisions

Mis à jour le 24/06/2017 | 07:24
publié le 24/06/2017 | 07:13
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C’était il y a quarante ans, presque jour pour jour. Le samedi 25 juin 1977, à Paris, une poignée de manifestants foulent le pavé de la place de la République à la place des Fêtes. Ils défilent contre la répression de l’homosexualité, participant ainsi à la toute première Marche des fiertés LGBT de France. L’appel à manifester avait été lancé par le Mouvement de libération des femmes (MLF) et le Groupe de libération homosexuelle (GLH). A l’occasion de la Gay Pride, samedi 24 juin à Paris, deux militantes féministes de la première heure, Marie-Jo Bonnet et Anne-Marie Faure-Fraisse, racontent cette manifestation historique à laquelle elles ont participé.
« J’ai le souvenir d’une manifestation très joyeuse »

« Il ne faisait pas très beau… On était à peu près 300. Ce n’était pas énorme », se souvient Marie-Jo Bonnet. « Mais il ne faut pas oublier qu’à cette époque-là, on n’existait pas. C’était le tout début du mouvement d’émancipation. On était encore les anormaux. Il faut bien comprendre à quel point c’était audacieux de faire ça », insiste l’historienne, qui ajoute toutefois : « Ça s’est très bien passé. » Continuer la lecture de Il y a 40 ans, la manif « contre la répression de l’homosexualité » de juin 1977 était autrement plus courageuse et.. féministe

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