Portraits de femmes (par des femmes) au musée de Vernon

Normandie impressionniste, côté femmes artistes
Normandie impressionniste, côté femmes artistes
Dans le cadre du festival NORMANDIE IMPRESSIONNISTES, le musée de Vernon présente une belle exposition d’oeuvres de femmes. Elle est réalisée par Judith Cernogora, directrice du musée.

Samedi 18 juin, Conférence à 15 h au musée: Regards de femmes au temps de l’impressionnisme.

SAMEDI 23 avril à 15h00 projection du film Artistes Femmes à la force du pinceau, de Manuelle Blanc, 2015
De la Renaissance à l’impressionnisme, ce documentaire de 52 min évoque la place des femmes peintres dans le monde de l’art.
Projection suivie d’une rencontre-débat avec Marie-Jo Bonnet, historienne, spécialiste des femmes artistes et conseillère historique dans le film.
Accès inclus dans le billet d’entrée du musée
– Le catalogue réalise par Judith Cernogora contient un texte de ma main, « Regards de femmes… au temps de l’impressionnisme ».

Le testament de Rosa BONHEUR – 1898

En écho à l’émission « Une vie, une oeuvre de Perrine Kervran sur Rosa BONHEUR, à laquelle j’ai participé le 16 avril 2016, voici un extrait du testament de Rosa Bonheur que j’ai lu à la fin de l’émission.
« Une vie Une oeuvre »
le samedi à 16h sur france Culture
http://www.franceculture.fr/emission-une-vie-une-oeuvre-1

Rosa Bonheur par Anna Klumpke- Musée de Bordeaux photo: M.-J. Bonnnet
Rosa Bonheur par Anna Klumpke- Musée de Bordeaux
photo: M.-J. Bonnnet
Cet extrait vient d’un chapitre de mon livre « QU’EST-CE QU’UNE FEMME DESIRE QUAND ELLE DESIRE UNE FEMME? », publié en 2004 aux Editions Odile Jacob, p. 231 et suivantes.

Le 8 août elle écrit à Mme Klumpke : « Si elle décide de vivre auprès de moi, je compte donc, en amie loyale et honnête, régler par notaire une situation très nette pour elle en ce qui pourrait lui appartenir chez moi, où elle sera considérée comme chez elle…. ayant chacune notre indépendance… Mis Anna est libre comme l’air… ». Quatre jours plus tard l’affaire réglée devant notaire.
Dans sa « lettre testament » datée du 28 novembre 1898, Rosa Bonheur écrit notamment :
« (…) nous avons le droit, étant libres et célibataires toutes deux, de nous donner par notre travail les jouissances du confortable avec l’argent que nous gagnons par notre travail.
Ma famille m’ayant toute ma vie assez mal jugée en mon droit de vivre librement, après avoir d’abord fait mon devoir envers elle et ayant droit après à l’indépendance de toute personne majeure gagnant elle même sa vie… Continuer la lecture de Le testament de Rosa BONHEUR – 1898

Conférence sur Elisabeth Vigée Le Brun à Lisieux

Samedi 14 novembre, à 16 h, à la Librairie les Grands Chemins, 24 Place de la République, 14100 Lisieux

video réalisée par le Centre Régional des Lettres de Basse Normandie:

CONFERENCE de Marie-Josèphe Bonnet sur la portraitiste Elisabeth Vigée Le Brun (1755-1842)
à l’occasion de l’exposition événement au Grand Palais à Paris.
Elle sera suivie de la signature de son livre – Liberté, Egalite, Exclusion, Femmes peintres en révolution 1770-1804, Ed. Vendémiaire, 2012

M-Jo Bonnet- Femmes artistes XVIIIe siècleliberte-egalite-exclusion
Exposition, Femmes artistes à la conquête de la Cité.

Pour préparer la visite de cette exposition événement – c’est la première fois que la France réalise une exposition de la grande artiste du XVIIIe siècle depuis sa mort – je propose la lecture de mon livre: Liberté, égalité, exclusion, Femmes peintres en révolution, 1770-1804- Ed. Vendémiaire.
Résumé du livre :
Un éclairage précieux sur le rôle déterminant des peintres qui sont à l’origine d’un mouvement d’émancipation des femmes dans l’art au XVIIIe siècle. L’auteur dépeint une génération combative qui, consciente des limitations imposées à son sexe, adopte des stratégies inédites pour intégrer l’Académie royale et acquérir une légitimité artistique et une relative souveraineté dans les actes de la vie sociale. Parallèlement, ces femmes créent des écoles et commencent à exposer dans de petits Salons qui fleurissent à Paris. Cette dynamique identitaire qui se cristallise dans le genre de l’autoportrait constitue la part la plus originale et la plus neuve de leur contribution à la Révolution française et à l’histoire de l’art du XVIIIe siècle. Une nouvelle image fort différente de celle de la femme-nature mise à la mode par Boucher, de celle des libertines de Fragonard ou des mères éplorées peintes par David à côté des valeureux héros républicains.
Lorsque la Révolution se déclenche, les femmes artistes occupent une position enviable. Or, ce mouvement d’émancipation est vite brisé. Suppression et censure s’exerceront contre leur statut professionnel. Elles seront rigoureusement exclues des institutions républicaines mises en place par le nouveau régime des arts. Après avoir conquis les premières places, elles seront, sous le coup de décisions politiques catastrophiques, renvoyées à un genre féminin étroit, sentimental et maternel qui finira par leur couper les ailes.